Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lyon :
2007, D.R.A.C., Lyon, chargé d’étude sur le patrimoine savoyard et la valorisation d’une usine d’aluminium dans la vallée de la Maurienne
Présentation :
Créée au début des années soixante-dix, la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes a dû attendre 1993 pour emménager dans un bâtiment en adéquation avec son rôle institutionnel et ses missions : le Grenier d'abondance.
Situé au Nord-Ouest de la ville de Lyon, sur la rive gauche de la Saône, le Grenier d'abondance a été construit entre 1722 et 1728 par l'architecte Claude Bertaud de la Vaure pour conserver le blé nécessaire à l'alimentation annuelle des quelques cent vingt mille Lyonnais de l'époque. En théorie, sa capacité totale dépassait seize mille tonnes.
Après l'édit de libre circulation des grains (1763), le bâtiment, devenu inutile, est rapidement affecté à des usages militaires : magasin d'artillerie, arsenal puis caserne... jusqu'en 1987.
Le départ de la Gendarmerie nationale permet alors au ministère de la Culture d'y installer la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes en 1988.
Le Grenier d'abondance présente une architecture exceptionnelle : sur trois niveaux superposés, trois files de voûtes d'arêtes retombant sur deux séries de piliers de pierre et deux rangées de pilastres engagés dans les revers des façades. Au centre de ce bâtiment rectangulaire aux dimensions imposantes (130 m de long, 18 m de large), un avant-corps saillant, pourvu d'un fronton triangulaire sobrement décoré, introduit un grand escalier à quatre noyaux donnant accès aux étages.
Pour aménager dans cet édifice singulier les locaux adaptés à ses nouvelles missions (bureaux, laboratoires, salles de réunion, studios de danse etc.), le ministère de la Culture a fait appel aux architectes Valode et Pistre et associés ; le parti proposé permet de laisser intacte la structure d'origine et d'intégrer les éléments modernes dans un souci de sobriété et d'authenticité. Commencés en septembre 1991, les travaux se sont achevés en 1993 pour un coût total de soixante cinq millions de francs.
Le Grenier d'abondance est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (arrêté du 25 mai 1987), à l'exception de la façade occidentale et de l'escalier principal qui ont été classés au titre des monuments historiques (arrêté du 30 juin 1990)
La DRAC se décompose en plusieurs services dont celui du patrimoine qui comprend entre autre celui de la conservation des monument historique. C’est exactement dans ce service que s’est déroulé mon stage.
Héritière de l'Inspection des monuments historiques instituée par Prosper Mérimée, la Conservation régionale des monuments historiques est aujourd'hui un service de la Direction régionale des affaires culturelles, chargé de la protection, de la restauration et de la mise en valeur du patrimoine immobilier et mobilier présentant un intérêt pour l'histoire, l'art ou la science. Le service met en oeuvre le code du patrimoine, sous l'autorité du Préfet de la région Rhône-Alpes.
Expérience :
En stage à la DRAC, au service de la conservation des monuments historiques, je me suis vu confier une mission par la conservatrice Mme Bardisa, en lien avec le Master patrimoine industriel que je suivait à l’Université de Savoie.
Ainsi, il m’a été demandé, en m’aidant de tous les travaux qui avaient déjà été réalisés, de faire une situation du patrimoine industriel savoyard. Cet inventaire non exhaustif à été accompagné de repérage de terrains à travers tout le département. Une fois ce repérage effectué, ma mission à été de sélectionner une industrie selon différents critères, pour en faire un dossier. L’industrie choisi devait être représentative de la région et le site devait présenter un intérêts suffisant pour prétendre à une inscription aux monuments historique. C’est en effet le rôle de la DRAC d’instruire les dossiers de création des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager. Une fois réalisé, le dossier à été soumis pour avis à la Commission régionale du patrimoine et des sites, composée d'élus, de fonctionnaires du ministère de la culture, d'experts scientifiques et de représentants d'associations patrimoniales. Cette commission est présidée par le Préfet de région qui arrête l'inscription de l'immeuble ou de l'objet, à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, ou propose son classement au Ministre de la Culture.
Personnes de référence :
- Marie Bardisa, Conservatrice en chef des Monuments Historiques, marie.bardisa@culture.gouv.fr
- Chantal Mazard, Conservatrice adjointe, chantal.mazard@culture.gouv.fr
- Frank Senant, Architecte des Monuments Historique, franck.senant@culture.gouv.fr
Lettre de recommandations de M. Bardisa