mercredi 15 avril 2009

Horloge Fleurie de Genève

Histoire de l'Horloge Fleurie
Symbole d’une industrie horlogère genevoise mondialement connue, l’Horloge Fleurie est sise en bordure du Jardin Anglais depuis 1955. Malgré une grande notoriété, on trouve très peu d’informations concernant l’histoire de ce « monument ». Les seules archives qu’il est possible de consulter, sont celles du Service des Espaces Verts et de l'Environnement, qui s’occupe depuis toujours de l’entretien du site.


Historique de l’Horloge

Avant sa construction, le site de l’Horloge Fleurie n’a pas toujours été ce qu’il est. Des cartes anciennes de la ville permettent de dire qu’au 19ème siècle, l’espace aujourd’hui occupé par l’Horloge n’existait pas ou était plutôt occupé par un bastion de protection de la cité et un port de commerce. Suite à la destruction des fortifications, un espace est aménagé dans le but de faire disparaître la forme originale du bastion au profit d’un espace créé sur l’eau. De ce fait le port de commerce disparaît et en 1862 la construction du pont du Mont Blanc débute. Par la suite le Jardin Anglais va s’étendre sur cet espace gagné sur l’eau pour prendre plus ou moins la forme qu’on lui connaît de nos jours.
Dans les années 50, Genève est une cité en pleine mutation. La conjoncture économique est favorable et le tourisme est en pleine croissance. Un projet, d’aménagement du Quai du Général-Guisan voit le jour afin de faciliter la circulation automobile, au détriment du Jardin Anglais. C’est dans ce contexte favorable que va naître l’Horloge Fleurie en 1955.
Le projet a été réalisé sur l’initiative de l’Association des Intérêts de Genève (Office du Tourisme) et avec le concours financier de l’Union des fabricants d’horlogerie de Genève et de Vaud. La Promenade du Lac est choisie pour accueillir l’Horloge qui est aménagée par le service des parcs et promenades de la Ville (aujourd’hui le service des espaces verts et de l’environnement). Le cadran est composé de quelques 6500 fleurs. Le mécanisme, quant a lui, est pris en charge par la maison FAVAG de Neuchâtel. C’est un simple mécanisme électrique constitué de 3 aiguilles dont la plus grande (la trotteuse) mesure 2,5 mètres de long. Elle est reconnue comme la plus grande aiguille-trotteuse du monde. Pour lui permettre de marquer chaque seconde avec précision, il a fallu vaincre de très grandes difficultés techniques, car le chemin effectué par l’extrémité de l’aiguille pour chaque seconde est de 27 centimètres. La circonférence totale de la montre est de 15,70 mètres, avec un diamètre de 5 mètres.

En 1992, des travaux ont été entrepris afin de reculer l’Horloge pour l’extraire quelque peu de la circulation. Cette opération a eu pour but d’assurer la sécurité des touristes qui se positionnaient juste au bord de la route pour l’admirer et la photographier.

En entrant dans le nouveau millénaire l’Horloge acquiert une dimension réellement artistique. Initié par Manuel Tornare, magistrat en charge du Département des affaires sociales, des écoles et de l'environnement, le lifting de l’Horloge en 2002, apparaît comme très réussi : son unique cadran est démultiplié grâce à l'intervention de deux artistes, Josée Pitteloud, peintre, et Jean Stern, sculpteur. Ces deux artistes ont travaillé en collaboration avec les jardiniers municipaux du Service des Espaces Verts et de l'Environnement sur ce projet intitulé "Fleurs de tapis" et donner à l’Horloge son look actuel.

Actuellement composés de huit cercles concentriques dont les couleurs varient avec les saisons et selon le type de plantes qui en composent le tapis, l’horloge est équipée de nouvelles aiguilles et d’un mécanisme toujours électrique fournit par la maison suisse MOBATIME. Les compositions florales sont renouvelées 4 fois par années. Pour faciliter le travail des jardiniers et lutter contre le vandalisme, les aiguilles sont équipées d’un système de débrayage et une horloge mère permet à l’Horloge Fleurie de se remettre à l’heure automatiquement.

Un vecteur de communication majeur

Cette horloge rappel que Genève a été en Suisse, le berceau de l’horlogerie. Elle est là également pour montrer aux touristes du monde entier, l’importance du rôle qu’a joué cette industrie, au sein de l’horlogerie mondiale. Même si l’Horloge Fleurie n’est pas une première dans le domaine des horloges florales, (Chicago en a une en 1932), elle est devenue une référence en la matière. Toutes les municipalités du monde qui désirent disposer de ce genre d’édifice, font appel au Service des Espaces Verts et de l'Environnement de Genève. Ces derniers s’occupent de la mise en place des ensembles floraux et MOBATIME fournit le mécanisme. Ainsi nous retrouvons ce genre de monument à Abu Dhabi et à St Petersbourg, entre autres.